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3 juil. 2014

Suisse : Berne évalue un nouveau système de mesure d'électrosmog

Le canton de Vaud vient de commander deux appareils pour
effectuer une dosimètre sur 24 heures chez des particuliers
vivant à proximité d'une antenne.
"L’objectif  est de surveiller régulièrement les rayons qui nous entourent, comme cela se fait avec d’autres indicateurs de la qualité de l’air ou des nuisances sonores. L’étude nourrira la réflexion sur d’éventuels effets à long terme de ces rayons et devrait permettre, au besoin, de protéger la population."  Pour ceux qui lisent allemand, voir aussi le critique de l’Association faitière Electrosmog Suisse et Liechtenstein sur l’article du NZZ

La Confédération veut mesurer l’électrosmog
par Caroline Zuercher, Tribune de Genève,
30 juin 2014

A quelles radiations les Suisses sont-ils exposés ? Berne évalue un nouveau système de mesure

Téléphones portables, micro-ondes, tablettes, consoles de jeux, lampes à rayons ultraviolets… A côté des antennes et des lignes à haute tension, tous ces appareils produisent des rayonnements non ionisants. Cet électromagnétisme suscite la méfiance. Et une crainte : quels sont ses effets sur la santé à long terme ?

Du côté scientifique, la question suscite des débats. Du côté politique, l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) évalue actuellement la mise en place d’un programme national pour mesurer l’exposition effective de la population, comme l’a révélé la NZZ am Sonntag.

Vers un contrôle régulier
Aujourd’hui, les émissions des lignes à haute tension et celles des antennes de téléphonie sont surveillées. Des valeurs limites sont fixées dans une ordonnance. Mais l’exposition totale à l’électrosmog ne se limite pas à ces seules installations, elle dépend aussi de l’utilisation d’autres appareils – le téléphone portable en particulier. Et puis, elle ne s’inscrit pas à un moment particulier, mais sur la durée. Là, aucune valeur limite n’a été fixée. La Confédération ne possède d’ailleurs pas de données chiffrées. « Nous ne pouvons par exemple pas dire quelle est l’exposition moyenne à ces rayonnements en Suisse », admet Frank Brügger, collaborateur scientifique à l’OFEV.

Suite à un postulat de la conseillère national Yvonne Gilli (Verte/SG), une étude a permis de confirmer que de telles mesures seraient possibles. Désormais, l’administration fédérale travaille à leur mise en place. Deux systèmes peuvent être employés, précise Frank Brügger. Des calculs de modélisation permettront d’estimer les immissions des installations existantes. Pour connaître les expositions réelles, il faudra se rendre dans les rues et dans les bâtiments avec des instruments de mesure.

L’objectif, précise-t-il, est de surveiller régulièrement les rayons qui nous entourent, comme cela se fait avec d’autres indicateurs de la qualité de l’air ou des nuisances sonores. L’étude nourrira la réflexion sur d’éventuels effets à long terme de ces rayons et devrait permettre, au besoin, de protéger la population. Certains cantons et villes, ajoute le fonctionnaire, ont pris les devants et effectuent déjà des analyses. Celles-ci seront autant que possible intégrées au plan fédéral.

Surtout de la peur
De tels systèmes n’existent pas dans les cantons de Vaud et de Genève, où les mesures portent sur les rayonnements des antennes et autres installations situées dans l’espace public. Le Canton de Vaud vient toutefois de commander deux appareils pour effectuer une dosimétrie sur vingt-quatre heures chez des particuliers vivant à proximité d’une antenne.

« Des études effectuées en Suisse ont montré que l’exposition principale des citoyens aux rayons non ionisants n’était pas liée à de telles installations, mais à l’utilisation de leur propre téléphone portable, explique Dominique Luy, chef de la section bruit et rayonnement non ionisant à la Direction générale de l’environnement du Canton de Vaud. Mais il faut relativiser : les taux restent faibles et la nocivité des ondes semble surtout liée à la peur qu’elles suscitent. »

Intérêt à Genève
A Genève, de telles mesures sont également effectuées aux abords d’installations fixes. Philippe Royer, directeur du Service de l’air, bruit et des rayonnements non ionisants, salue le projet bernois : « Cette question est complexe, car les sources de rayonnement sont nombreuses. Désormais, les études penchent de plus en plus vers l’ideé que, s’il y a d’éventuels effets nocifs, ils viendraient plutôt de ces appareils domestiques. Il est donc intéressant de raisonner en termes de charge globale. Mais cette réflexion est en avance sur le cadre légal qui fixe uniquement des valeurs limites pour les installations fixes. »

A noter:  Cet article n'est pas disponible "on-line".

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